Émilie et Brice Bolognini
Mas Mellet


Une quinzaine de kilomètres au Sud de Nimes, à la frontière entre le Gard et les Bouches du Rhône. Le Parc Naturel de Camargue et ses célèbres marais salants sont à moins de 5 kilomètres à vol d’oiseau. C’est dans un petit mas ancien surplombant les salins, au centre d’une vingtaine d’hectares de vignes, qu’Emilie et Brice, alors jeunes vingtenaires, se sont installés en 2003

Brice sort d’un BTS viti-oeno à Montpelier et d’une expérience en Alsace. De gros travaux débutent. Brice commence par arracher pas mal de parcelles, parfois même des vieilles vignes (dont une de Cinsault qu’il regrettera…mais ce sera la seule). Il enlève notamment tout ce qui est palissé. Pour lui, dans la région, c’est du gobelet ou rien. Seule exception, la très (trop) poussante syrah. S’en suit alors une campagne de replantation, campagne qui se poursuit d’ailleurs encore aujourd’hui. Il commence par les cépages emblématiques du coin. Ce que les pépiniéristes lui conseillent surtout : du Grenache blanc, de la Roussanne, un peu de Viognier…

Il change au cours des ans de paradigme, plus sûr de lui, de ses goûts et de ses envies, il se focalise aujourd’hui sur des cépages plus rares, plus identitaires et plantent par exemple du carignan blanc, du carignan gris (dont il ne peut avoir qu’une centaine de pieds par an), de la counoise, de la clairette rose et même de l’aramon, un cépage à la réputation totalement détruite (il peut être incroyablement productif (plusieurs centaines d’hecto/ha) si on le laisse faire mais bien jugulé et travaillé, il offre des jus super intéressants). Le système de plantation a également énormément évolué. Aujourd’hui, Brice introduit énormément d’arbres (principalement fruitiers) dans ses parcelles. La règle désormais : une rangé d’arbres toutes les quatre rangées de vignes.

Le mas est au sommet d’une petite colline, une situation géographique (et géologique!) privilégiée et assez rare pour la région. La Camargue, c’est quand même très plat et on retrouve dans le coin de véritables mers de vigne. Le Listel situé à quelques kilomètres de là par exemple (que vous avez déjà dû croiser au moins une fois dans votre supermarché) est connu pour avoir parmi les plus longs rangs de vigne du Monde, certains font plusieurs kilomètres de long. Autant dire qu’il faut plusieurs jours pour tailler un seul rang…Pas du tout la vision de Brice, qui prône une démarche opposée donc, avec de petits ilôts et de la polyculture/agroforesterie pour favoriser la biodiversité (et puis objectivement, parce que c’est plus joli aussi).

Brice n’a pas planté tout son vignoble, il a évidemment gardé une bonne partie des vignes qui était déjà là en 2003. La Syrah donc notamment, du Cinsault, des vieux gobelets de Grenache et aussi (beaucoup) de très vieux Carignans, qui sont les plus vieilles vignes du domaine avec des parcelles datant du début des années 60, de 1948 et même de 1946 pour la plus vieille.

En terme de géologie justement, on retrouve au Mas Mellet énormément de grés, avec des sols qui se rapprochent globalement de ceux de galets roulés de Châteauneuf-du-Pape. À noter également une belle présence d’argiles, des argiles bien spécifiques à la région, d’une teinte rougeâtre et qui s’appellent du Gapan. Habituellement situé en profondeur, ce Gapan forment des veines ou des poches qui ressortent parfois en surface. Gapan, c’est d’ailleurs le nom de deux cuvées au domaine, un rouge (très confidentiel) et un blanc, créées à partir de sélections intraparcellaires aux endroits où ces poches d’argiles affleurent.



Le domaine a été converti à l’agriculture biologique dès leur arrivée. Il est certifié depuis 2007. Les sols sont très peu travaillés, un coup de charrue un rang sur deux une fois par an. « L’hiver » (d’Octobre à Mars en gros), un troupeau de mouton vient pour entretenir le sol (i.e, jouer le rôle de tondeuse naturelle). Brice ne sème jamais d’engrais vert, il préfère les couverts naturels/endémiques qui offrent plus de diversité et surtout, sont plus adaptées au lieu (sélection naturelle). Avant, durant la saison, il tondait (comme beaucoup) mais aujourd’hui, il trouve que ça ne sert à rien. C’est en partie liée au fait que son couvert végétal est endémique, il y a une grosse diversité et du coup les plantes ont pas toutes le même cycle de fleuraison/germination. « Or, si tu coupes une plante alors qu’elle n’est pas allée au bout de son cycle, elle va repousser…du coup c’est sans fin ! ». « Et puis ça (ne me) dérange pas d’avoir de l’herbe, au contraire ». Si vraiment le couvert est trop dense ou la contrainte hydrique devient trop forte, il peut faire un buttage en été pour détruire le couvert sous le rang mais c’est très rare.

Brice ne travaille uniquement qu’avec des produits de contact (cuivre et soufre), à des doses très faibles. Une année classique, il va faire seulement entre 3 et 5 passages de traitement avec une dose totale de cuivre inférieur à 1 kilo/ha sur l’année (la limite légale est de 4kg/ha/an (pour simplifier). La situation géographique est sur ce point là encore un atout, avec notamment beaucoup de vent qui descend le couloir du Rhône. Lorsque le mistral souffle, la vigne sèche très vite ce qui limite la propagation des maladies. Quelques pratiques biodynamiques sont également en place (décoction et/ou tisane de plantes) et le calendrier lunaire est utilisé pour les grandes étapes (mise en bouteilles notamment).

Le Mas situé au centre des parcelles et où Emilie et Brice habitent sert également pour la vinification et l’élevage des vins. Toutes les vinifications se déroulent en cuve béton. L’élevage lui se passe en cuve fibre ou en tonneaux (barriques ou demi-muids). Brice utilise uniquement des bois usagés, il ne cherche pas à avoir un apport aromatique, seulement une micro-oxydation douce, en ayant un matériau respirant. C’est pour cette exacte raison qu’il n’utilise pas de cuves inox, trop réductrices, trop « froides ». La construction de cuve bétons supplémentaires fait partie des projets. Il apprécie particulièrement ce matériau et aimerait idéalement l’utiliser pour tous les vins ou presque. Brice possède également quelques cuves ovoïdes en grès (pour l’élevage de son blanc « haut de gamme » Fleurs des Salines)

Brice n’utilise jamais de soufre en vinification, ni aucun autre intrant d’ailleurs, grâce notamment à un gros travail sur la richesse en azote des sols (et donc des moûts), ce qui favorise les fermentations. Il utilise parfois un peu de sulfite pour la mise en bouteille par contre, des doses très faibles (10-15mg/L) mais nécessaires lorsque le vin le nécessite. Il a d’ailleurs investit dans un (très beau) groupe de mise, ce qui lui permet d’avoir totalement la main sur ce processus capital et surtout d’avoir de la flexibilité. Pour lui, lorsque tu utilises un prestataire extérieur, alors oui il a du super matos (en général…) et oui c’est son métier mais le problème est qu’il faut le réserver plusieurs mois à l’avance, surtout si tu veux une phase de lune et un « jour biodynamique » favorable (car « beaucoup » de monde souhaite ces créneaux là). Du coup, il faut prévoir longtemps à l’avance mais parfois le vin n’est pas tout à fait prêt, où à l’inverse, aurait mérité d’être embouteillé plus rapidement. Désormais, avec seulement 2-3 jours de préparation et donc au moment idéal, il peut décider de mettre en bouteille, parfois même une seule cuvée ou un petit lot. Un vrai atout.

Les vins, surtout les rouges, sont travaillés sur la finesse, avec un fruit explosif limite régressif et des trames tanniques très très fine. Une vraie proposition stylistique pour la région, dans le plus pur style « Anglorien » (Brice est proche d’Eric Pffiferling, du domaine de l’Anglore, ils ont même fait une cuvée à 4 mains par le passé). Il y a une vraie patte en vinification en tout cas, mais en laissant tout de même s’exprimer le terroir. Les blancs sont plus construits, plus structurés. Brice ne recherche pas les « acidités » à tout prix, pour lui c’est impossible de faire un blanc avec un équilibre de Loire dans le coin (sans intrant en tout cas). L’équilibre se fait sur le juste dosage du gras et sur les amers, mais des amers de maturité précise t-il (et il tient à la précision). Plus fins, plus intégrés, plus digestes, il structurent et construisent l’aromatique sans la dominer.
Brice et Émilie sont également passionnés de musique électro, ils organisent au cours de l’été des apéros ou des brunchs au milieu des vignes où l’on peut découvrir les vins en écoutant Brice aux platines (quand il est en forme 😉). De vrais mini festivals, avec vue sur les Salines et où, pour une fois, on peut boire du bon vin… Ils possèdent également un gite très sympa, toujours au milieu des vignes, si vous voulez vous ressourcer après avoir fait la fête (ou pas). C’est en tout cas parfait pour une petite étape si vous êtes un passionné de vin !

Émilie et Brice
Mas Mellet


Une quinzaine de kilomètres au Sud de Nimes, à la frontière entre le Gard et les Bouches du Rhône. Le Parc Naturel de Camargue et ses célèbres marais salants sont à moins de 5 kilomètres à vol d’oiseau. C’est dans un petit mas ancien surplombant les salins, au centre d’une vingtaine d’hectares de vignes, qu’Emilie et Brice, alors jeunes vingtenaires, se sont installés en 2003

Brice sort d’un BTS viti-oeno à Montpelier et d’une expérience en Alsace. De gros travaux débutent. Brice commence par arracher pas mal de parcelles, parfois même des vieilles vignes (dont une de Cinsault qu’il regrettera…mais ce sera la seule). Il enlève notamment tout ce qui est palissé. Pour lui, dans la région, c’est du gobelet ou rien. Seule exception, la très (trop) poussante syrah. S’en suit alors une campagne de replantation, campagne qui se poursuit d’ailleurs encore aujourd’hui. Il commence par les cépages emblématiques du coin. Ce que les pépiniéristes lui conseillent surtout : du Grenache blanc, de la Roussanne, un peu de Viognier…

Il change au cours des ans de paradigme, plus sûr de lui, de ses goûts et de ses envies, il se focalise aujourd’hui sur des cépages plus rares, plus identitaires et plantent par exemple du carignan blanc, du carignan gris (dont il ne peut avoir qu’une centaine de pieds par an), de la counoise, de la clairette rose et même de l’aramon, un cépage à la réputation totalement détruite (il peut être incroyablement productif (plusieurs centaines d’hecto/ha) si on le laisse faire mais bien jugulé et travaillé, il offre des jus super intéressants). Le système de plantation a également énormément évolué. Aujourd’hui, Brice introduit énormément d’arbres (principalement fruitiers) dans ses parcelles. La règle désormais : une rangé d’arbres toutes les quatre rangées de vignes.

Le mas est au sommet d’une petite colline, une situation géographique (et géologique!) privilégiée et assez rare pour la région. La Camargue, c’est quand même très plat et on retrouve dans le coin de véritables mers de vigne. Le Listel situé à quelques kilomètres de là par exemple (que vous avez déjà dû croiser au moins une fois dans votre supermarché) est connu pour avoir parmi les plus longs rangs de vigne du Monde, certains font plusieurs kilomètres de long. Autant dire qu’il faut plusieurs jours pour tailler un seul rang…Pas du tout la vision de Brice, qui prône une démarche opposée donc, avec de petits ilôts et de la polyculture/agroforesterie pour favoriser la biodiversité (et puis objectivement, parce que c’est plus joli aussi).

Brice n’a pas planté tout son vignoble, il a évidemment gardé une bonne partie des vignes qui était déjà là en 2003. La Syrah donc notamment, du Cinsault, des vieux gobelets de Grenache et aussi (beaucoup) de très vieux Carignans, qui sont les plus vieilles vignes du domaine avec des parcelles datant du début des années 60, de 1948 et même de 1946 pour la plus vieille.

En terme de géologie justement, on retrouve au Mas Mellet énormément de grés, avec des sols qui se rapprochent globalement de ceux de galets roulés de Châteauneuf-du-Pape. À noter également une belle présence d’argiles, des argiles bien spécifiques à la région, d’une teinte rougeâtre et qui s’appellent du Gapan. Habituellement situé en profondeur, ce Gapan forment des veines ou des poches qui ressortent parfois en surface. Gapan, c’est d’ailleurs le nom de deux cuvées au domaine, un rouge (très confidentiel) et un blanc, créées à partir de sélections intraparcellaires aux endroits où ces poches d’argiles affleurent.



Le domaine a été converti à l’agriculture biologique dès leur arrivée. Il est certifié depuis 2007. Les sols sont très peu travaillés, un coup de charrue un rang sur deux une fois par an. « L’hiver » (d’Octobre à Mars en gros), un troupeau de mouton vient pour entretenir le sol (i.e, jouer le rôle de tondeuse naturelle). Brice ne sème jamais d’engrais vert, il préfère les couverts naturels/endémiques qui offrent plus de diversité et surtout, sont plus adaptées au lieu (sélection naturelle). Avant, durant la saison, il tondait (comme beaucoup) mais aujourd’hui, il trouve que ça ne sert à rien. C’est en partie liée au fait que son couvert végétal est endémique, il y a une grosse diversité et du coup les plantes ont pas toutes le même cycle de fleuraison/germination. « Or, si tu coupes une plante alors qu’elle n’est pas allée au bout de son cycle, elle va repousser…du coup c’est sans fin ! ». « Et puis ça (ne me) dérange pas d’avoir de l’herbe, au contraire ». Si vraiment le couvert est trop dense ou la contrainte hydrique devient trop forte, il peut faire un buttage en été pour détruire le couvert sous le rang mais c’est très rare.

Brice ne travaille uniquement qu’avec des produits de contact (cuivre et soufre), à des doses très faibles. Une année classique, il va faire seulement entre 3 et 5 passages de traitement avec une dose totale de cuivre inférieur à 1 kilo/ha sur l’année (la limite légale est de 4kg/ha/an (pour simplifier). La situation géographique est sur ce point là encore un atout, avec notamment beaucoup de vent qui descend le couloir du Rhône. Lorsque le mistral souffle, la vigne sèche très vite ce qui limite la propagation des maladies. Quelques pratiques biodynamiques sont également en place (décoction et/ou tisane de plantes) et le calendrier lunaire est utilisé pour les grandes étapes (mise en bouteilles notamment).

Le Mas situé au centre des parcelles et où Emilie et Brice habitent sert également pour la vinification et l’élevage des vins. Toutes les vinifications se déroulent en cuve béton. L’élevage lui se passe en cuve fibre ou en tonneaux (barriques ou demi-muids). Brice utilise uniquement des bois usagés, il ne cherche pas à avoir un apport aromatique, seulement une micro-oxydation douce, en ayant un matériau respirant. C’est pour cette exacte raison qu’il n’utilise pas de cuves inox, trop réductrices, trop « froides ». La construction de cuve bétons supplémentaires fait partie des projets. Il apprécie particulièrement ce matériau et aimerait idéalement l’utiliser pour tous les vins ou presque. Brice possède également quelques cuves ovoïdes en grès (pour l’élevage de son blanc « haut de gamme » Fleurs des Salines)

Brice n’utilise jamais de soufre en vinification, ni aucun autre intrant d’ailleurs, grâce notamment à un gros travail sur la richesse en azote des sols (et donc des moûts), ce qui favorise les fermentations. Il utilise parfois un peu de sulfite pour la mise en bouteille par contre, des doses très faibles (10-15mg/L) mais nécessaires lorsque le vin le nécessite. Il a d’ailleurs investit dans un (très beau) groupe de mise, ce qui lui permet d’avoir totalement la main sur ce processus capital et surtout d’avoir de la flexibilité. Pour lui, lorsque tu utilises un prestataire extérieur, alors oui il a du super matos (en général…) et oui c’est son métier mais le problème est qu’il faut le réserver plusieurs mois à l’avance, surtout si tu veux une phase de lune et un « jour biodynamique » favorable (car « beaucoup » de monde souhaite ces créneaux là). Du coup, il faut prévoir longtemps à l’avance mais parfois le vin n’est pas tout à fait prêt, où à l’inverse, aurait mérité d’être embouteillé plus rapidement. Désormais, avec seulement 2-3 jours de préparation et donc au moment idéal, il peut décider de mettre en bouteille, parfois même une seule cuvée ou un petit lot. Un vrai atout.

Les vins, surtout les rouges, sont travaillés sur la finesse, avec un fruit explosif limite régressif et des trames tanniques très très fine. Une vraie proposition stylistique pour la région, dans le plus pur style « Anglorien » (Brice est proche d’Eric Pffiferling, du domaine de l’Anglore, ils ont même fait une cuvée à 4 mains par le passé). Il y a une vraie patte en vinification en tout cas, mais en laissant tout de même s’exprimer le terroir. Les blancs sont plus construits, plus structurés. Brice ne recherche pas les « acidités » à tout prix, pour lui c’est impossible de faire un blanc avec un équilibre de Loire dans le coin (sans intrant en tout cas). L’équilibre se fait sur le juste dosage du gras et sur les amers, mais des amers de maturité précise t-il (et il tient à la précision). Plus fins, plus intégrés, plus digestes, il structurent et construisent l’aromatique sans la dominer.
Brice et Émilie sont également passionnés de musique électro, ils organisent au cours de l’été des apéros ou des brunchs au milieu des vignes où l’on peut découvrir les vins en écoutant Brice aux platines (quand il est en forme 😉). De vrais mini festivals, avec vue sur les Salines et où, pour une fois, on peut boire du bon vin… Ils possèdent également un gite très sympa, toujours au milieu des vignes, si vous voulez vous ressourcer après avoir fait la fête (ou pas). C’est en tout cas parfait pour une petite étape si vous êtes un passionné de vin !

Les Vins du Mas Mellet disponibles aujourd’hui
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Mellet (Mas) – Camille 1946 2021
20,00€ -
Mellet (Mas) – Fleurs des Salines 2021
19,90€ -
Mellet (Mas) – L’Âme des Salines 2023
17,50€ -
Mellet (Mas) – La Soif des Salines 2023
14,50€ -
Mellet (Mas) – Le B 2023
12,90€ -
Mellet (Mas) – Le Chemin des Salines 2023
16,50€ -
Mellet (Mas) – Le Chemin des Salines 2023 (Magnum)
36,00€ -
Mellet (Mas) – Les Salines 2023
17,00€ -
Mellet (Mas) – Les Salines 2023 (Magnum)
37,00€ -
Mellet (Mas) – Lily Rose 2023
Le prix initial était : 11,90€.9,90€Le prix actuel est : 9,90€. -
Mellet (Mas) – Macération des Salines 2023
19,90€ -
Mellet (Mas) – Pari Finesse 2023
11,90€