Description
Ce Clos de la Croix est l’un des deux nouvelles cuvées parcellaires de Patrick Corbineau (l’autre étant la cuvée Gondain). Il est étiqueté en Vin de France. C’est évidement un pur cabernet franc. La mise en bouteille est d’Octobre 2023 soit environ 4 ans d’élevage. Comme toutes les cuvées de Patrick, ce vin est pur jus, totalement sans intrant et donc sans sulfite (ajouté).
Patrick a (presque) toujours vinifié séparément sa parcelle de Croix Fouchet et ce Clos de la Croix séparément bien qu’ils soient contigus. Cependant, il finissait toujours par les assembler avant la mise en bouteille. Pour la première fois sur le millésime 2019, il ne l’a donc pas fait et l’inspiration est franchement géniale parce que le vin n’est rien de moins que sublime. Tout le style de Patrick est dans cette bouteille : maturité parfaite, un gros fruit libéré, un toucher de soie, un équilibre frais mais gourmand. Le vin embaume la fraise, la framboise, la pivoine avec une toute petite touche d’évolution qui commence à poindre. C’est d’une profondeur folle et surtout totalement libéré, une pur essence de cabernet à maturité avec une floralité extrême. Tous les vins de Patrick affichent cette liberté et cette forme d’évidence hédoniste mais lorsqu’en plus ils affichent une telle netteté aromatique, alors forcément on s’approche du grand vin. Et là, on s’en approche vraiment très très près…
Peut être n’avez vous jamais entendu parler de Patrick Corbineau, un des vignerons les plus secrets de France. Antithèse parfaite du vigneron “star-system” et totalement étranger à toute démarche marketing ou même commerciale en général, il produit en toute discrétion parmi les vins les plus captivants de toute la Loire. Installé sur la commune de Candes Saint Martin, en appellation Chinon ou Touraine (parfois en Vin de France), il prend le plus grand soin des quelques parcelles léguées par son père (moins de deux hectares), toujours travaillées en bio (non certifié), à la main et dont certaines sont encore en franc de pied. Les vins sont élevés très longuement dans sa cave troglodyte, dans de vieilles barriques à la bonde scellée elles aussi héritées de son père, puis en bouteilles. Il en sort des vins de temps, faits sans le moindre intrant et loin de toute mode. Certains pourront probablement les trouver désuets mais pour une frange de passionnés, dont je fais partie, ce sont surtout des vins d’émotions, entiers, profondément authentiques, fruits du savoir-faire d’autrefois et de terroirs préservés. De grands vins, à l’image du bonhomme qui les fait naitre.