Joé Chandellier

Portait de Joé Chandellier, vigneron nature dans le gard, en France, cuvée nowy, ribéral, aubac,

Joé Chandellier

Portait de Joé Chandellier, vigneron nature dans le gard, en France, cuvée nowy, ribéral, aubac,

L’installation de Joé (on prononce le é) Chandellier est toute récente puisque 2019 est son premier millésime. Avant cela, il a effectué plusieurs millésimes aux côtés (on peut meme dire main dans la main) d’Alain Allier (domaine Mouressipe). Bien que les deux domaines soient bien distincts désormais, la relation reste forte entre les deux amis qui partagent d’ailleurs toujours le même chai, situé à Saint Côme de Maruejols (c’est à 5km à l’Ouest de Nimes, si comme moi vous n’aviez jamais entendu ce nom avant…). La cuvée Bulles partagées 2021 est un parfait témoin de cette entente. Alain possède 2 parcelles de vieux chasselas, il prend soin de la première, Joé s’occupe lui de la seconde et ce, jusqu’à la vendange. Ils réunissent ensuite les raisins et vinifient ensemble, pour créer une cuvée à 4 mains (au fait, pour en savoir plus sur le travail d’Alain, ça se passe par ? ici).

Des sols travaillés et une viticulture respectueuse du vivant

Joé possède donc désormais autour de 5 hectares, un domaine à taille humaine, qu’il travaille d’ailleurs seul. L’essentiel des parcelles (dont une partie proviennent de chez Alain) est situé sur les communes de Souvignargues et St Côme et Maruejols. Il n’y a pas de certification mais les vignes sont travaillées suivant le cahier des charges de l’agriculture biologique. Tout comme son mentor, Joé cherche à faire des vins de lieux, qui respectent le millésime, le terroir et les écosystèmes. Le « bio » est donc un minimum dans son esprit et plus qu’une certification ou des process pré-définis à suivre pou avoir tel ou tel agrément, c’est surtout le bon sens paysan qui prime.

Pas de grands ensembles ou d’océan de vignes ici, mais de petites parcelles disséminées ci et là. Toute sont entourées de végétation, à minima des haies afin de favoriser la biodiversité et de lutter contre la monoculture. d’arbres et de haies. Joé n’utilise par exemple aucun produit phyto pour lutter contre la cicadelle ou le vers de la grappe, les refuges de biodiversité entourant les parcelles procurant un habitat idéal pour leurs prédateurs respectifs. Un équilibre naturel se crée, comme dans tous les écosystèmes pérennes.

Marcottage

Le travail en cave se fait suivant la même philosophie. Les vinifications se font de manière traditionnelles, en levures indigènes et sans intrant hormis un peu soufre lorsque nécessaire. A noter tout de même que Joé n’est pas un adepte des macérations carboniques contrairement à pas mal de vignerons de l’école « anglorienne ». Il recherche des vins avec un éclat de fruit et une fraicheur (mais pas à tout prix), une netteté aromatique mais surtout vraie composante terroir, chose plus difficile (impossible?) à atteindre avec une « carbo » selon lui. L’élevage se déroule soit en cuves, soit en barriques usagées. Les vins ne sont ni collés ni filtrés, une petite dose de sulfites peut être ajoutée à la mise si besoin mais en général, Joé s’en passe.

Inflorescence