Description

Petite rareté que ce Vacqueyras blanc d’Adrien Roustan au domaine d’Ouréa. Déjà parce que les surfaces “blanches” ne représentent que 2% du total de l’appellation et surtout parce que la parcelle dont il est issu ne fait que 30 ares. Clairette (80%) et Bourboulenc (20%) y sont complantés sur un petit coteau Est, au sol majoritairement argileux. Les deux cépages sont vendangés, pressés et fermentés ensemble puis mis en élevage pendant 6 mois. Environ mille bouteilles produites

Pas de sous maturité et/ou de recherche de fraicheur à tout prix ici, voici un blanc qui ne renie pas ses origines sudistes ! La texture nappante est d’une grande gourmandise, l’aromatique tourne autour des fruits jaunes à maturité, du floral blanc et de l’amande. La majorité de Clairette (un cépage assez « frais ») et surtout l’élevage en cuve béton permet de garder un bon équilibre, qui se construit surtout sur des amers fins et intégrés car non liés à une quelconque sous-maturité (des amers de maturité ai-je entendu une fois chez un vigneron du Sud et je dois dire que j’aime bien cette image). Un vin pour la table donc, accompagnant un bar au four par exemple ou un simple poulet roti et ça devrait bien se passer 🙂.

Doté d’une solide formation (avec notamment un passage au domaine de la Romanée Conti), Adrien Roustan est installé sur Vacqueyras depuis 2009, date à laquelle il a repris les presque vingt hectares de vignes familiales, qu’il conduit en bio (certification Ecocert) et avec rigueur. Gros bosseur, c’est aussi un fervent défenseur de l’assemblage de terroirs afin de combiner les qualités de chacun. Des vinifications douces, en vendanges entières, et des élevages uniquement en cuve béton lui permettent de proposer des rouges à l’équilibre inédit dans le coin. A découvrir absolument si vous êtes fâchés avec les vins trop puissants et/ou tanniques de Vacqueyras et Gigondas.